Comprendre le stress post-traumatique

Le stress post-traumatique est un trouble anxieux qui se développe suite à un évènement de vie traumatisant, qui a impliqué la mort, une menace de mort, des blessures graves et/ou une menace à l’intégrité physique de la personne et/ou à celle d’autrui. Parfois, le seul fait d'être témoin de l'évènement suffit à déclencher le trouble.

Le stress post-traumatique peut survenir à tout âge et se caractérise par 4 grands groupes de symptômes :

• Des symptômes d'évitement : la personne touchée réalise des efforts importants et délibérés pour éviter les situations qui lui rappellent le traumatisme (bruits, odeurs, visions, sensations, rêves et cauchemars...)
  
• Des symptômes d'hyper-réactivité : sensations de stress, fatigue, irritabilité, problèmes de gestion de la colère, difficultés d'endormissement, sursauts...
  
• Des symptômes dissociatifs : amnésie plus ou moins importante, ruptures de la conscience, états d'hypnose ou de transe...
  
• Un engourdissement de la vie psychique : perte d'intérêt pour des activités auparavant gratifiantes, découragement, baisse de l'estime de soi, sentiments de honte, difficulté à ressentir des émotions...
  

La souffrance psychologique est réelle et justifie la nécessité d'un suivi par un professionnel.

Un stress post-traumatique doit durer plus d'un mois pour être classé comme tel. On parle de stress post-traumatique aigu lorsque les symptômes durent plus de trois mois. Si les symptômes persistent plus longtemps, on parle alors de stress post-traumatique chronique. Enfin, un stress post-traumatique différé survient six mois ou plus après l'évènement traumatique.

Seul un médecin, psychiatre ou psychologue est à même de diagnostiquer un stress post-traumatique. Pour cela, ils mesurent la souffrance psychique et le retentissement sur la vie quotidienne à l'aide de questionnaires et d'outils d'évaluation. Le manuel de référence pour les troubles mentaux, appelé Manuel Diagnostic et Statistique des Troubles Mentaux (DSM), est le manuel de base pour la description des symptômes composant le tableau clinique.

En Europe, on estime de 1 à 15,2 % le risque de souffrir d'un stress post-traumatique au cours de la vie. Les personnes à risque (anciens combattants et victimes de violences) ont quant à elle un risque estimé de 30 à 45 %. Les femmes semblent légèrement plus touchées que les hommes, néanmoins le risque d'exposition à un évènement traumatique est considéré plus élevé chez l'homme.

Il a été étudié des cas où la personne touchée semblait guérir en l'absence de tout soin médical. Néanmoins, les chances de récupérer d'un stress post-traumatique s'améliorent grandement lors d'un suivi digne de ce nom. Il consiste généralement en une thérapie cognitivo-comportementale, en un traitement EMDR ou en la prescription de médicaments. Dans cette optique, n'hésitez pas à consulter si vous pensez vous-même ou l'un de vos proches être aux prises avec un stress post-traumatique. De nombreuses ressources sont à votre disposition pour vous documenter.