Santé mentale - Groupe d'Entraide
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Groupe d'entraide sur la santé mentale : stress, angoisses, phobies, dépression, stress post-traumatique, tocs, anorexie, boulimie, schizophrénie, trouble bipolaire...
 
AccueilGalerieDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

 

 Comprendre l'asexualité

Aller en bas 
AuteurMessage
Bearhug
Admin
Bearhug


Messages : 26
Réputation : 0
Date d'inscription : 19/08/2014
Age : 35
Localisation : Région Centre - France

Comprendre l'asexualité Empty
MessageSujet: Comprendre l'asexualité   Comprendre l'asexualité EmptyVen 22 Aoû - 14:20


L’asexualité, dans son sens le plus large, est l’état d’une personne (asexuelle) qui ne ressent pas d'attirance sexuelle pour une autre personne. L'asexualité a aussi été définie comme un désintérêt pour le sexe ou comme une absence d'orientation sexuelle. Une étude couramment citée et publiée en 2004 estime la prévalence de l'asexualité à 1 %.

L'asexualité est distincte de l'abstinence sexuelle et du célibat qui sont généralement motivés par des facteurs tels que les croyances personnelles ou religieuses des personnes. L'orientation sexuelle d'une personne, à la différence des pratiques sexuelles, est souvent considérée comme étant « persistante ». De plus, certaines personnes asexuelles ont des rapports sexuels bien qu'elles ne ressentent pas d'attirance sexuelle. Les raisons qui peuvent motiver, pour une personne asexuelle, le choix d'avoir des relations sexuelles sont variées et peuvent inclure la volonté de satisfaire leurs partenaires dans le cadre d'une relation intime ou la volonté d'avoir des enfants.

L'asexualité, qui n'a commencé à être reconnue comme une orientation sexuelle que récemment, suscite l'intérêt de la communauté scientifique, et un nombre croissant de travaux, issus pour la plupart de la sociologie et de la psychologie, voient le jour. Certains chercheurs contestent d'ailleurs l'idée que l'asexualité soit une orientation sexuelle.

Bien que les personnes asexuelles ne ressentent pas d'attirance sexuelle, certaines créent ou désirent créer des relations romantiques. Les personnes qui sont asexuelles et qui cherchent à créer des relations romantiques le font pour de multiples raisons mais elles ne sont pas attirées sexuellement par leurs partenaires. Une petite minorité de personnes se définiront comme asexuelles pendant une brève période, le temps pour elles d'explorer et de questionner leurs sexualités. Il n'y a pas de test permettant de décider si une personne est asexuelle ou non. L'asexualité, comme les autres identités sexuelles, n'est au fond qu'un mot que les personnes utilisent pour mieux se comprendre. Si une personne trouve ce mot utile à un moment, nous les encourageons à l'utiliser aussi longtemps qu'elle trouve cela utile.

Les chercheurs n'ont pas tous la même définition de l'asexualité mais le terme est habituellement utilisé pour signifier l'absence d'attirance sexuelle ou l'absence d'intérêt pour le sexe. Cependant le mot a aussi été défini comme caractérisant une attirance sexuelle faible ou un intérêt pour le sexe féminin. La définition peut aussi parfois inclure des composantes comportementales.

Une très grande diversité a été remarquée parmi les personnes qui s'identifient comme asexuelles. Certaines d'entre elles ont des rapports sexuels par curiosité, tandis que d'autres non. Certaines se masturbent tandis que d'autres n'en ressentent pas le besoin. Le besoin ou le désir de se masturber est souvent dissocié de l'attirance sexuelle de telle sorte que l'on peut se masturber et s'identifier comme asexuel. Les personnes asexuelles qui se masturbent considèrent généralement qu'il s'agit là d'un besoin physiologique et non le signe d'une sexualité refoulée. Certaines de ces personnes n'en tirent d'ailleurs pas de plaisir. D'autres différences ont été notées, en particulier dans la façon qu'ont les personnes qui s'identifient comme asexuelles de se positionner par rapport aux relations sexuelles. En effet, tandis que certaines se considèrent comme indifférentes et peuvent avoir des relations sexuelles pour le bénéfice de leurs partenaires, d'autres sont fermement opposées à l'idée de s'engager dans des relations sexuelles.

La question de savoir si l'asexualité est une orientation sexuelle est débattue. L'asexualité s'apparente en effet au trouble du désir sexuel hypoactif dans le sens où elle se définit par une absence d'attirance sexuelle pour d'autres personnes. Cependant, l'asexualité n'est généralement pas considérée comme un trouble ou une dysfonction sexuelle de par le fait qu'elle n'est pas liée à un trouble médical, psychologique ou à la présence de difficultés dans les relations inter-personnelles. L'absence d'attirance sexuelle n'est pas non plus associée à des troubles anxieux. Certains chercheurs, cependant, estiment que l'asexualité n'est pas une catégorie pertinente à ajouter aux continuum des orientations sexuelles car elle se caractérise plutôt par une absence d'orientation sexuelle ou de sexualité. D'autres, enfin, affirment que l'asexualité est le signe d'une sexualité inhibée. Il s'agirait d'un trouble dont la cause serait à trouver dans la honte ou l'anxiété. Ces affirmations se fondent parfois sur l'existence de personnes asexuelles qui se masturbent ou ont des relations sexuelles dans le cadre d'une relation romantique.

Enfin, certains chercheurs affirment au contraire que l'asexualité est une orientation sexuelle car elle entretient des similitudes avec d'autres variations sexuelles portant ce nom. Ils insistent en particulier sur l'aspect non volontaire de l'absence de désir sexuel et sur la prise de conscience d'une différence chez ces personnes au cours de leur adolescence. Dans cette optique, l'asexualité n'est pas un trouble qu'il s'agirait de soigner.

Bien que la comparaison entre les humains et les autres espèces animales soit problématique, une série d'études a été menée sur les préférences sexuelles des moutons par le United States Sheep Experiment Station depuis 2001. Cette étude a montré que 2 à 3 % des animaux étudiés n'avaient apparemment pas d'intérêt pour les activités sexuelles avec l'un ou l'autre sexe. Les chercheurs ont classé ces animaux comme asexuels. Ils les ont trouvés en bonne santé, sans différence dans le niveau d'hormones avec les autres sujets.

C'est au tout début du XXIe siècle que des personnes s'identifiant comme asexuelles se sont rassemblées, aidées en cela par l'émergence de l'internet. Le Docteur Elizabeth Abbot, auteur d'une Histoire du célibat, et qui reconnaît la différence entre l'asexualité et le célibat, indique que l'asexualité a toujours existé dans la population mais qu'elle est restée invisible. Car bien qu'un mariage non consommé était considéré comme une insulte faite au sacrement du mariage dans l'Europe médiévale, l'asexualité, à la différence de l'homosexualité, n'a jamais été illégale. Les personnes asexuelles sont donc passées inaperçues. Cependant, à l'orée du XXIe siècle, l'anonymat conféré par l'internet, allié à la popularité des réseaux sociaux, a permis l'émergence de groupes de personnes s'identifiant comme asexuelles.

AVEN (Asexual Visibility and Education Network) a été fondé en 2001 par l'américain David Jay, un activiste asexuel. AVEN se donne pour objectif d'encourager les discussions sur l'asexualité et sa reconnaissance publique ainsi que de faciliter le développement des espaces de discussion dédiés aux asexuels. D'abord lancé en langue anglaise, le site de AVEN est à présent disponible en d'autres langues, dont le français.

Des sites internet tels qu'AVEN, qui ouvrent des espaces de discussion et procurent du soutien, peuvent être bénéfiques pour les personnes qui ont des difficultés à s'accepter telles qu'elles sont. En effet, accepter une possible asexualité peut être un chemin difficile. Il faut, dans un premier temps, reconnaître que l'attirance sexuelle que l'on éprouve est différente de celle de la majorité. Une telle découverte peut mener à se questionner sur la nature et les raisons de cette différence. Ensuite, la croyance dans le caractère pathologique de l'asexualité peut mener certaines personnes à rechercher une aide médicale. Elles associent alors cette asexualité à une maladie. Enfin, lorsqu'elles trouvent une définition de l'asexualité qui correspond à ce qu'elles ressentent, ces personnes en viennent à s'identifier comme asexuelles. Des sites comme AVEN permettent de favoriser cette transition. De plus, le sentiment d'être compris et d'appartenir à un groupe permet parfois d'avoir un meilleur contrôle sur son existence et de combattre l'isolement qui peut se développer dans ces situations.

Il faut noter enfin que lorsqu'il s'agit de s'informer sur la question de l'asexualité, les organisations asexuelles et les ressources que l'on peut trouver sur internet jouent un rôle-clé. Cette caractéristique a été pointée dans le cadre de certaines critiques, en insistant en particulier sur l'absence de travaux étiologiques. Dans ce contexte, l'asexualité pourrait être confondue avec des problèmes de couple ou avec d'autres symptômes qui n'entrent pas dans la définition de l'asexualité. Il faut ajouter à cela que beaucoup de personnes ne comprennent pas l'asexualité et ne croient pas à son existence. Une meilleure diffusion de la définition de l'asexualité pourrait remédier à ce problème.
Revenir en haut Aller en bas
https://santementale.fr1.co
 
Comprendre l'asexualité
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Comprendre la paranoia
» Comprendre la toxicomanie
» Comprendre l'alcoolisme
» Comprendre l'angoisse
» Comprendre la dépression

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Santé mentale - Groupe d'Entraide :: Groupe d'entraide :: Sexualité-
Sauter vers: