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 Comprendre la dépression

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Bearhug
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MessageSujet: Comprendre la dépression   Comprendre la dépression EmptyMer 20 Aoû - 16:16

Comprendre la dépression Se_acc10


Touchant plus de 3 millions de personnes en France, la dépression est une véritable maladie, plus profonde qu'une déprime passagère. Elle peut toucher tout le monde, quel que soit l'âge, le sexe, le niveau socio-culturel. Contrairement à certaines idées reçues, elle ne s'apparente pas à une faiblesse de caractère.

La dépression est l’une des maladies psychiques les plus répandues. Selon une enquête réalisée en 2005 par l’Inpes :

• 8 % des Français de 15 à 75 ans (soit près de 3 millions de personnes) ont vécu une dépression au cours des douze mois précédant l’enquête ;

• 19 % des Français de 15 à 75 ans (soit près de 9 millions de personnes) ont vécu ou vivront une dépression au cours de leur vie.

La dépression est une maladie qui semble toucher davantage les femmes. Environ deux fois plus de femmes sont diagnostiquées comme souffrant de dépression.

La dépression entraîne un ralentissement dans tous les registres de la vie quotidienne : vie affective, fonctionnement intellectuel, forme physique, mécanismes vitaux et corporels. Ce ralentissement se décline en multiples symptômes qui persistent pendant une longue durée (au-delà de quinze jours).

Même si les symptômes sont bien présents, la personne qui souffre de dépression a souvent du mal à les repérer. Le principal obstacle à leur repérage réside dans la difficulté à juger par soi-même de son état psychologique. Une autre raison réside dans le fait de considérer ses symptômes comme normaux, en les attribuant à une difficulté momentanée de la vie. L’évaluation par un professionnel de santé est donc indispensable.

Même sans avoir fait d’efforts particuliers, la personne éprouve en permanence une sensation de manque d’énergie. Cette sensation omniprésente vient s’ajouter au découragement et à la douleur physique et morale. Une des caractéristiques de cette fatigue dépressive est que ni le repos, ni le sommeil ne l’atténuent.

La dépression ralentit tous les gestes ; il faut donc plus de temps pour accomplir les tâches habituelles. On n’a pas la force. Les émotions, les pensées et les actions sont comme engluées par la maladie. Les mouvements du visage sont diminués, il en ressort une impression d’inexpressivité qui peut laisser croire à de l’indifférence. La parole est lente, traînante. La personne a le sentiment de ne plus être capable de réagir. Certaines fonctions du corps, comme la digestion, sont également ralenties.

Dans la dépression, la tristesse est particulièrement douloureuse, incompréhensible et envahissante, souvent accompagnée de pleurs sans motif et d’un sentiment de désespoir.

Chez les personnes souffrant de dépression, les petits plaisirs de la vie (écouter de la musique, voir ses amis, lire son journal…) disparaissent. Tout paraît égal, terne, sans intérêt. La vie a perdu tout sens, tout goût, toute couleur.

Les personnes souffrant de dépression réagissent avec une grande sensibilité aux situations de la vie quotidienne (comme s’il manquait un espace d’amortissement entre elles et leur environnement). En même temps, elles peuvent avoir l’impression d’être vides, de ne plus éprouver d’émotions. C’est comme si elles étaient à la fois anesthésiées et hypersensibles.

Impressions d’abandon, d’inutilité, de solitude : ces impressions cohabitent avec le sentiment de ne pas être aimé des autres, de n’avoir rien à dire qui puisse les intéresser.

Les troubles anxieux et la dépression renvoient à deux maladies différentes, néanmoins l’anxiété est un symptôme fréquent en cas de dépression. Cette peur sans cause évidente s’exprime aussi bien dans le corps (boule dans la gorge, gêne pour respirer, douleurs diverses, notamment dans le ventre) que dans la tête (peur, ruminations, sentiment de catastrophe imminente).

En cas de dépression, il devient difficile de réfléchir, de trouver les mots, de parler avec fluidité. On a l’impression d’avoir la tête vide, que le monde est devenu trop compliqué, qu’on ne saura pas s’y adapter, y faire face. Il faut faire un effort très important pour accomplir des tâches qui, jusqu’alors, s’effectuaient naturellement, sans y penser.

Fixer son attention, ne pas se laisser distraire, retenir ce qu’on vient de lire… Ces tâches deviennent très difficiles à accomplir lorsque l’on souffre de dépression.

La personne qui souffre de dépression ne se sent bonne à rien ; elle se pense sans valeur ; elle s’accuse d’être responsable des événements pénibles qu’elle vit et des émotions désagréables qu’elle ressent. Cette impression lui paraît tellement définitive qu’il lui est difficile de demander de l’aide et de croire qu’un traitement peut changer quelque chose.

La personne analyse les événements de sa vie et les opinions des autres sous un angle systématiquement négatif. Ce pessimisme permanent retentit sur les proches et peut les décourager.

Liées au sentiment d’inutilité et à la perte de plaisir déjà décrits, les idées noires sont en fait fabriquées par la dépression et disparaissent à la guérison de la maladie. Les idées de suicide méritent dans tous les cas d’être signalées à un professionnel de santé.

Le sommeil est souvent mauvais, moins profond, très court et peu réparateur. Le petit matin (de 3 à 5 heures du matin) est souvent marqué par un réveil précoce, avec impossibilité de se rendormir et une grande souffrance morale. Dans d’autres cas, le sommeil est en excès ; on parle de sommeil-refuge, comme si celui-ci correspondait à un besoin de fuir. Mais ce trop plein de sommeil est insatisfaisant et plutôt abrutissant.

L’appétit est le plus souvent diminué (les aliments semblent sans goût, l’assiette paraît trop remplie). La préparation des repas devient une corvée, leurs horaires se font irréguliers, leur composition déséquilibrée. La perte de poids est souvent un signe important pour établir le diagnostic de dépression. À l’inverse, on observe parfois une augmentation de la prise d’aliments (surtout sucrés) pouvant conduire à une prise de poids.

La sexualité est une fonction à la fois très biologique et très relationnelle. Ces deux dimensions étant très perturbées dans la dépression, il est logique que la vie sexuelle soit affectée. Le désir sexuel de la personne peut disparaître, son plaisir s’estomper. La réalisation de l’acte sexuel devient alors difficile. En conséquence, le conjoint a parfois l’impression d’être délaissé, ce qui accentue la tension dans la vie de couple.

La dépression peut s’accompagner de douleurs (maux de tête, souffrances dans les articulations, problèmes digestifs…) et de dérèglements de certains indicateurs ou fonctions du corps (tension artérielle, perturbation ou interruption des règles…).

Les conséquences de ces symptômes dépressifs sur le fonctionnement quotidien de la personne sont considérables. Toutes les relations sont affectées : au sein du couple et de la famille, avec les amis, dans le milieu professionnel.

Pourtant, même si les symptômes sont bien présents, la personne qui souffre de dépression a souvent du mal à les repérer. Le principal obstacle à leur repérage réside dans la difficulté à juger par soi-même de son état psychologique. Une autre raison tient au fait de considérer ses symptômes comme normaux, en les attribuant à une difficulté momentanée de la vie. L’évaluation par un professionnel de santé est donc indispensable.

La dépression se manifeste le plus souvent sous forme d’épisode(s) : on parle alors d’épisode dépressif caractérisé (ou épisode dépressif majeur). Le diagnostic d’épisode dépressif caractérisé est posé :

• quand l’épisode dépressif dure suffisamment longtemps (plus de quinze jours) ;

• quand, durant cette période, chaque jour ou presque, et pendant la plus grande partie de la journée, la personne dépressive se sent triste, sans espoir ou a perdu ses centres d’intérêt ;

• quand cet état de souffrance profonde est associé à de nombreux autres symptômes décrits plus haut (au moins 4), qui ont des répercussions au niveau affectif, social, professionnel ou dans d’autres domaines importants de la vie.
L’épisode dépressif peut être plus ou moins sévère,les symptômes plus ou moins nombreux et intenses, la gêne plus ou moins importante.

Lors des épisodes les plus graves, tous les types de symptômes sont présents et leurs effets dans la vie de tous les jours sont considérables. Les incapacités et les perturbations relationnelles, professionnelles et sociales sont nombreuses. Dans les cas extrêmes, la personne ne parvient plus à prendre soin d’elle-même (se nourrir, s’habiller seule, conserver un minimum d’hygiène personnelle…) ou peut tenter de mettre fin à ses jours.

L’épisode dépressif peut être associé à certaines périodes de la vie ou de l’année :

• Saisons : l’épisode dépressif peut survenir régulièrement à des moments bien particuliers de l’année, apparaître par exemple chaque hiver pour disparaître au printemps. On parle alors d’épisodes de type saisonnier. Cette forme est cependant assez rare ;

• Maternité : C’est une période à risque. L’épisode dépressif après l’accouchement (épisode dépressif du post-partum) ne doit pas être confondu avec le baby blues . Ce dernier est un moment de doute passager, facilement surmontable, qui se caractérise par le sentiment d’être débordée, de ne pas comprendre les demandes de son bébé. Il se manifeste chez de nombreuses femmes (près de 50 % des accouchées) quelques jours après l’accouchement. L’épisode dépressif du post-partum est, lui, une véritable dépression qui répond à tous les critères de la maladie (durée, symptômes, conséquences) et qui débute dans le mois qui suit l’accouchement ;

• Deuil : au cours des semaines qui suivent la perte d’un être cher, il est courant de ressentir des symptômes dépressifs. Ceux-ci font partie du processus normal de deuil. On peut avoir recours à un professionnel de santé ou à toute autre personne pour en parler et « atténuer » la douleur du deuil. Mais le recours au professionnel de santé pour une prise en charge spécifique devient absolument nécessaire si les symptômes persistent sur une longue période (plus de deux mois) ou sont particulièrement « envahissants ».

Les caractéristiques de l’épisode dépressif peuvent varier en fonction de l’âge :

• Enfants et adolescents : la plupart des caractéristiques de la dépression de l’adulte se retrouvent chez l’enfant et chez l’adolescent. Néanmoins, certains symptômes dépressifs peuvent être spécifiques à ces tranches d’âge.
Chez l’enfant, la dépression peut se manifester à travers des comportements de retrait, d’absence ou – au contraire – d’irritabilité, d’agitation. Seule une écoute attentive et avertie de l’enfant par un professionnel pourra la mettre en évidence. Chez l’adolescent, la dépression peut se manifester au travers de comportements nuisibles pour leur santé : abus d’alcool, de drogues, de médicaments (anxiolytiques, hypnotiques), états d’agitation, violence verbale ou indifférence apparente. Les traitements de la dépression de l’enfant et de l’adolescent sont spécifiques et ne sont pas abordés dans ce livret [1].

• Personnes âgées : la dépression (et le risque suicidaire) n’épargnent pas les personnes âgées, bien au contraire. Les symptômes de la maladie sont très semblables chez elles à ceux qu’on peut trouver chez les adultes plus jeunes mais la reconnaissance de la maladie peut être plus difficile à faire, en raison de la diminution de l’activité physique (et parfois intellectuelle), Pourtant, le fait d’être triste ou pessimiste ne doit pas être considéré comme normal lorsque l’on est âgé. Le traitement est aussi nécessaire et efficace à cette période de la vie que plus tôt. Il est donc nécessaire de se faire soigner.
La durée de l’épisode dépressif est variable.

Elle peut aller de quelques semaines à plusieurs mois, voire plusieurs années. La plupart des épisodes dépressifs durent moins de six mois. Une guérison totale (disparition de tous les symptômes) et durable est possible.

Mais le risque de réapparition de la maladie après guérison totale est important (dans plus de 50 % des cas). La réapparition des symptômes peut intervenir soit longtemps après le premier épisode, à l’issue d’une rémission (interruption) totale de plusieurs années, soit plus régulièrement, avec une rémission partielle entre les épisodes.

Dans certains cas, les périodes de rémission entre les épisodes peuvent devenir de plus en plus courtes. Cependant, lorsque la personne bénéficie de traitements et d’un suivi adéquats, le risque de réapparition des symptômes et la souffrance sont largement diminués. D’où l’intérêt d’une prise en charge précoce de la maladie.

Quand la dépression s’installe dans le temps, on parle de dysthymie ou (forme plus radicale) de dépression chronique.

Dans certains cas, la période dépressive s’étend sur plusieurs années. On parle alors de dépression chronique ou, lorsque les symptômes sont un peu moins nombreux et un peu moins intenses, de dysthymie. Les personnes souffrant de troubles dysthymiques se décrivent comme tristes en permanence. Les symptômes les plus fréquents sont : une diminution d’intérêt et de plaisir qui provoquent une gêne ou un handicap dans la vie quotidienne ; des sentiments d’insuffisance, d’impuissance, de culpabilité ou des ruminations à propos du passé ; de l’irritation ou des colères excessives.

La personne souffrant de dysthymie peut avoir tendance à s’effacer, à se retirer des activités sociales ; au travail, elle peut présenter une diminution d’activité, d’efficacité et de productivité. Avec les années, ces troubles deviennent comme partie intégrante de sa vie ou de sa personnalité. Elle dit : « J’ai toujours été comme ça », « Je suis comme ça ». Les professionnels de santé et les proches de cette personne courent aussi le risque d’être victimes de cette confusion entre fonctionnement habituel et dysthymie.

Cette maladie commence souvent de façon discrète et précoce (enfance, adolescence ou début de la vie adulte). Sa sévérité risque de s’accroître avec les années si elle n’est pas traitée.

Les troubles bipolaires constituent quant à eux un trouble spécifique qui alterne phases de dépression et phases de surexcitation.

Des épisodes dépressifs peuvent aussi survenir dans le cadre d’un « trouble de l’humeur » appelé trouble bipolaire ou maladie maniaco-dépressive. Dans ce cadre, l’épisode dépressif peut précéder ou suivre un « épisode maniaque », période de surexcitation et d’euphorie excessive qui est une forme « inversée » de la dépression.

Au cours d’un tel épisode, le ralentissement dépressif est remplacé par de l’excitation et de l’agitation, le pessimisme et la tristesse font place à un optimisme irréaliste et une familiarité déplacée. La personne est envahie par un besoin excessif de parler, de bouger. Elle ne ressent plus le besoin de dormir et peut dans certains cas avoir des idées délirantes (par exemple, qu’elle est invincible, qu’elle a des pouvoirs extraordinaires…). Cet état provoque des conduites insouciantes ou irresponsables (par exemple des dépenses délirantes), des attitudes déplacées susceptibles d’entraîner des dégâts considérables pouvant persister même après la guérison.

L’épisode maniaque n’est pas à prendre à la légère : c’est une « urgence psychiatrique », en raison des risques que la personne fait courir à elle-même et parfois aux autres. La personne peut par exemple être mise temporairement sous sauvegarde de justice, afin de la protéger des actes inconsidérés qu’elle pourrait commettre.

Le traitement de cette maladie chronique est très spécifique, et différent de celui de la dépression.

La dépression peut avoir des liens avec d’autres maladies, psychologiques ou physiques. Il peut notamment s’agir :

• de troubles anxieux, on considère généralement que l’existence d’un trouble anxieux précédant ou associé à la dépression accroît la sévérité de la dépression, ainsi que son risque de survenue ;

• d’alcoolisme, de dépendance à certains médicaments (anxiolytiques ou hypnotiques) ou d’abus de substances psychotropes (cannabis, ecstasy, cocaïne…) : les personnes souffrant de dépression peuvent être tentées d’abuser de ces substances pour apaiser leur angoisse ;

Par ailleurs, l’association d’un trouble dépressif à une maladie physique grave ou chronique (diabète, cancer, accident vasculaire cérébral…) peut rendre l’identification et le traitement de la dépression plus difficile (les symptômes de la dépression pouvant être sous-estimés et attribués à l’autre maladie).

Face à une dépression, on recherche souvent des explications, et les premières questions qu’on se pose sont : « Pourquoi moi ? Que s’est-il passé ? À quoi est-ce dû ? Qu’ai-je fait ? » Notre besoin de comprendre et de donner un sens à ce qui nous arrive est un processus naturel, en particulier à l’occasion d’expériences douloureuses. Il est alors fréquent d’avoir recours à des explications d’apparence vraisemblables. On évoque alors des causes externes (« C’est parce que ça ne va pas dans mon travail », « Quand je n’aurai plus ces problèmes financiers, ça ira mieux », « J’ai besoin de rencontrer quelqu’un pour ne plus être seul(e) »…) ou bien des causes internes (« C’est de ma faute », « Je suis un(e) bon(ne) à rien », « Je n’ai jamais pu réussir comme les autres »…).

Pourtant, ces interprétations sont le plus souvent très éloignées des « origines réelles » de la dépression. Elles constituent même souvent un frein au processus de soin et de guérison, en nous retenant de consulter un médecin. La dépression, comme la plupart des maladies psychiques, ne provient pas d’un facteur unique. Elle résulte au contraire d’un ensemble de mécanismes de diverses natures, encore imparfaitement connus.

On distingue habituellement les « facteurs » biologiques, psychologiques et environnementaux (liés à l’environnement social ou familial). Certains de ces facteurs interviennent très en amont de la dépression, ils « préparent le terrain », on parle alors de facteurs de risque (ou facteurs de vulnérabilité). Par exemple, le fait d’avoir des parents qui ont souffert de dépression augmenterait le risque d’être touché par la maladie. De même, le fait de vivre des événements traumatisants ou des conflits parentaux importants pendant la petite enfance serait associé à un risque accru de dépression dans la suite de l’existence.

D’autres facteurs interviennent juste avant la dépression, ils la « déclenchent » : on parle alors de facteurs précipitants.

La survenue des symptômes de la dépression est liée à une perturbation du fonctionnement cérébral. C’est bien le fonctionnement du cerveau qui est atteint, non sa structure. Cette distinction est importante car elle permet de bien comprendre que cette maladie peut être réversible.

Ce dysfonctionnement du cerveau se traduit notamment par des anomalies dans la fabrication, la transmission et la régulation de certaines substances chimiques : les neuromédiateurs (également appelés neurotransmetteurs).

Il est difficile de savoir à l’heure actuelle si ces anomalies sont la cause initiale ou bien la conséquence de la dépression. Quoi qu’il en soit, leur correction et la restauration du bon fonctionnement des neuromédiateurs sont indispensables. C’est la principale fonction des médicaments antidépresseurs. On sait aujourd’hui que la psychothérapie entraîne elle aussi ce type d’amélioration biologique si le dérèglement initial est modéré.

Des mécanismes psychologiques particuliers sont également impliqués dans la dépression : sentiments de perte, conflits moraux, croyances négatives, mauvaise estime de soi (« Je ne peux rien faire de bon », « Je ne vaux rien »…).

Certains de ces mécanismes trouvent leur origine dans l’enfance (plus ou moins bonne qualité des premières relations avec les parents, premières expériences associées à un sentiment de perte, de solitude, d’impuissance, de culpabilité ou de honte…), d’autres peuvent être liés à des éléments plus actuels (traumatismes, deuils liés à la perte d’une personne, d’un idéal ou d’une image de soi).

Certains styles de comportements (sur les plans intellectuel, émotionnel, relationnel), ainsi que certains modes de défense psychologiques peuvent favoriser l’émergence et le maintien d’une dépression. Ainsi, certaines personnes souffrant de dépression expriment des croyances négatives (elles se croient par exemple « incapables » ou « indignes » de faire certaines choses…) ou n’envisagent que des perspectives pessimistes, à la fois pour le monde qui les entoure et pour elles-mêmes. Chez ces personnes, certains événements de la vie quotidienne, analysés sous leur angle le plus négatif, peuvent déclencher automatiquement des pensées dépressives, sans qu’il leur soit possible de faire appel à d’autres expériences plus positives.

C’est en agissant sur ces mécanismes psychologiques problématiques que la psychothérapie intervient sur la dépression.

Certains événements de la vie très perturbants ou un stress excessif et permanent peuvent favoriser l’apparition d’une dépression. Par exemple, la mort d’un être cher, la perte d’un travail, une rupture affective, des conflits familiaux ou sociaux, une maladie…

En plus des facteurs précipitants et des facteurs de risque, la présence ou l’absence de facteurs de protection dans l’environnement de la personne peut aussi jouer un rôle. Par exemple, la présence de personnes proches réconfortantes et valorisantes ou l’engagement dans des activités personnelles intéressantes peuvent protéger de la dépression ou favoriser la guérison. À l’inverse, l’absence de ces facteurs peut faciliter l’apparition (ou la réapparition) de la dépression.

La dépression est la première cause de suicide : près de 70 % des personnes qui décèdent par suicide souffraient d’une dépression, le plus souvent non diagnostiquée ou non traitée.

Les idées de suicide sont fréquentes dans la dépression (elles font d’ailleurs partie des symptômes de la maladie), elles méritent dans tous les cas d’être signalées à un professionnel de santé afin d’en parler et de les désamorcer.

Il est important de savoir que :

• les personnes suicidaires ne veulent pas nécessairement mourir mais souhaitent plutôt mettre fin à une souffrance devenue insupportable ;

• l’immense majorité des personnes en proie à des idées de suicide ne feront pas de tentative.

La crise suicidaire est une période critique, marquée par un envahissement des émotions, par de grandes difficultés pour se concentrer et par le sentiment profond d’avoir tout essayé et que rien ne marche pour être soulagé. Le vécu d’impuissance est majeur. Cette crise suit souvent un processus qui comporte plusieurs « stades » ou « paliers » : la personne a d’abord des « flashs » (visions brèves qui donnent l’impression de devenir fou), puis des idées de suicide plus ou moins fréquentes et intenses contre lesquelles elle va lutter mais qui peuvent éventuellement l’envahir ; elle risque alors de passer aux stades de l’intention (prise de décision), de la planification (recherche du moyen, du lieu, des circonstances et du moment) et de la mise en œuvre son suicide.

Ce processus n’est cependant jamais inéluctable, il peut être arrêté à tout moment. C’est pourquoi il est primordial d’en parler à un professionnel de santé. Il est possible de se rendre à toute heure du jour ou de la nuit aux urgences de l’hôpital le plus proche ou dans un centre d’accueil et de crise ou encore d’appeler un centre d’appel spécialisé.

Pourrait-il s’agir d’une dépression ? Depuis au moins 15 jours, presque chaque jour, presque toute la journée :

- éprouvez-vous une tristesse inhabituelle, très douloureuse, qui perturbe votre vie quotidienne ?

- avez-vous perdu votre intérêt pour la plupart des choses, comme les loisirs, le travail ou les activités qui vous plaisent habituellement ?

Si vous n’avez vécu aucun de ces deux états, il est peu probable que vous traversiez une période de dépression.

Si vous vivez depuis au moins 15 jours l’un de ces états ou les deux, poursuivez votre questionnement :

- vous êtes-vous senti(e) épuisée(e) ou sans énergie ?

- avez-vous pris ou perdu du poids – de façon inhabituelle et importante – sans le vouloir ?

- avez-vous eu des problèmes de sommeil (difficultés à rester endormi(e), réveils très tôt le matin ou, au contraire, excès de sommeil, envie permanente de dormir) ?

- vous êtes-vous senti(e) plus lent(e) que d’habitude (par exemple pour parler ou pour vous déplacer) ou, au contraire, avez-vous été beaucoup plus agité(e) ou nerveux(se) que d’habitude ?

- avez-vous eu beaucoup plus de mal à vous concentrer ?

- vous êtes-vous senti(e) sans valeur ou bon(ne) à rien ?

- avez-vous beaucoup pensé à la mort, que ce soit la vôtre, celle de quelqu’un d’autre ou la mort en général ?

Si vous avez observé chez vous plusieurs de ces symptômes, depuis au moins 15 jours, presque chaque jour, presque toute la journée, ceci constitue un signal d’alerte qui doit vous encourager à en parler avec un médecin.

Ne confondons pas déprime et dépression !

Le terme « dépression » ne s’emploie pas à la légère. Pour faire l’hypothèse d’une dépression, il faut une association de plusieurs symptômes très spécifiques générant une souffrance importante, inhabituelle et se manifestant :

• depuis au moins 15 jours

• presque chaque jour

• presque toute la journée

La dépression est un problème sérieux, qui touche chaque année un nombre important de personnes. Cependant, même s’il n’y a pas de « profil type » pour souffrir de dépression, tout le monde n’est pas nécessairement dépressif « un jour ou l’autre ». Si environ 8 % de la population présente sur une période de 12 mois un épisode dépressif, d’intensité variable, cela signifie que 92 % de la population n’en présente pas (80 % de la population ne présentera d’ailleurs aucun épisode dépressif au cours de sa vie).

La dépression est une maladie qui, pour des raisons diverses, est associée à une perturbation du fonctionnement du cerveau : elle affecte l’ensemble de l’organisme ainsi que la personnalité. La volonté seule ne suffit pas pour agir sur une maladie aussi complexe. Un traitement est donc absolument nécessaire quand on souffre de dépression.

La nécessité d’un traitement est une idée parfois difficile à accepter. Pour des raisons psychologiques, culturelles, mais aussi pour des raisons liées aux effets de la dépression , on a souvent tendance à penser qu’il serait préférable de « s’en sortir par soi-même », que se faire soigner serait une « facilité », qu’il s’agirait d’une victoire de plus de la dépression, dans la mesure où accepter de l’aide reviendrait à renoncer à toute dignité ou lutte personnelle.

Rien n’est plus faux. Contre la dépression, il est trop difficile de se battre tout seul : la lutte est trop inégale. Au contraire, se faire soigner, suivre une psychothérapie, un traitement médicamenteux, c’est en réalité redevenir acteur, retrouver le choix, reprendre en main son destin.

Tout traitement s’appuie sur une alliance, une collaboration étroite entre le patient et le(s) soignant(s). C’est dans le cadre de cette alliance que sera déterminé le projet de soin. Ce projet tient compte des souhaits du patient qui sera informé sur la nature de ses troubles, leur évolution, les possibilités de prise en charge, la fréquence des consultations.

Accepter un projet de soin ne veut bien sûr pas dire qu’il faille se faire soigner passivement. La guérison d’un trouble psychique nécessite une participation et un engagement importants de la part du malade. Le rôle de l’entourage ne doit pas non plus être sous-estimé, dans la mesure où il peut protéger un malade qui a perdu confiance en lui.

Il existe de nombreux traitements de la dépression, adaptés à chaque personne et à l’intensité de la maladie (épisode léger, moyen ou sévère) et souvent complémentaires.

La psychothérapie est un traitement à part entière de la dépression. De nombreuses études ont permis d’en prouver l’efficacité et d’en préciser les indications.

Pendant un épisode dépressif, la psychothérapie permet de mieux gérer la maladie, de réduire ses symptômes et leurs conséquences, de donner du sens à ce que l’on vit et de pouvoir envisager de nouveaux projets. Ses premiers effets (un soulagement lié à une écoute adaptée) peuvent se faire sentir immédiatement, les changements durables interviennent au bout de quelques semaines.

Après la guérison d’un épisode dépressif, la psychothérapie sert aussi à prévenir la réapparition des symptômes.

Il existe différents degrés d’intensité dans les dépressions. Toutes les dépressions ne nécessitent pas de traitement par médicaments antidépresseurs.

L’objectif du traitement par médicaments antidépresseurs est la réduction significative des symptômes dépressifs et de leurs conséquences dans la vie quotidienne. Les médicaments antidépresseurs améliorent les symptômes de la dépression à l’issue d’environ 3 à 4 semaines de traitement continu. Ils aident généralement à restaurer le fonctionnement normal du sommeil, de l’appétit, à retrouver l’initiative, une perception positive de la vie… Ce fonctionnement normal persiste après l’arrêt du traitement.

Les médicaments antidépresseurs sont des molécules qui agissent au niveau du cerveau, plus précisément sur les extrémités des neurones (appelées synapses), à travers lesquelles les neurones communiquent les uns avec les autres. Cette communication entre neurones se fait sous forme de « messages » chimiques appelés neurotransmetteurs ou neuromédiateurs (par exemple, la sérotonine ou la noradrénaline).

Les médicaments antidépresseurs agissent par divers mécanismes. Aucun médicament ne mobilise à lui seul tous ces mécanismes. En fonction des symptômes de la dépression, de l’efficacité ou de l’échec de tel ou tel médicament antidépresseur prescrit dans le passé, le médecin peut proposer un traitement antidépresseur dont le mode d’action est le plus adapté à chaque situation.

Les médicaments antidépresseurs peuvent avoir un ou plusieurs mécanismes d’action en commun tout en ayant des effets indésirables très différents les uns des autres. Un médecin qui décide de changer de traitement parce que son patient présente des effets indésirables peut donc proposer un antidépresseur dont l’effet thérapeutique est similaire mais dont les effets indésirables sont différents.

En raison de la complexité des mécanismes d’action des antidépresseurs, il faut souvent attendre quelques semaines (généralement 3 ou 4, parfois un peu plus) avant d’en ressentir les effets bénéfiques. Le traitement d’un épisode dépressif comporte deux phases :

• la phase aiguë, dont l’objectif est la disparition des symptômes, dure de 6 à 12 semaines ;

• la phase de consolidation, dont l’objectif est de stabiliser l’amélioration des symptômes, dure entre 4 et 6 mois (en fonction des symptômes et du nombre d’épisodes précédents). L’arrêt du traitement pendant cette période critique fait courir un risque très élevé de réapparition des symptômes. C’est pour cela qu’il est indispensable de poursuivre le traitement, même après la disparition des symptômes, conformément à l’avis du médecin.

Comment arrêter le traitement ?

Les médicaments antidépresseurs ne créent pas de dépendance physique. Toutefois, il peut être difficile d’envisager d’arrêter le traitement. Dans tous les cas, l’arrêt doit être progressif et « préparé » avec le médecin. Il se déroule habituellement sur quelques semaines. Si, pendant cette période d’arrêt progressif, les symptômes réapparaissent, il est nécessaire de consulter immédiatement son médecin qui proposera habituellement de reprendre le traitement à la dose efficace.

Quelles sont les conséquences d’un arrêt trop brutal du traitement ?

Quelques symptômes peuvent apparaître en cas d’arrêt brutal d’un traitement antidépresseur : anxiété, irritabilité, syndrome pseudo-grippal (frissons, fièvre, fatigue, mal aux muscles…), cauchemars, insomnie, nausées, sensations de vertiges… Ces symptômes ne doivent pas être confondus avec ceux de la dépression. Ils apparaissent généralement dans les 4 jours suivant l’arrêt et durent rarement au-delà d’une semaine.

Pourquoi un suivi médical lors d’un traitement antidépresseur ?

Un suivi régulier par un médecin est nécessaire lorsque l’on prend un traitement antidépresseur. Le suivi est particulièrement utile :

• quelques jours après la mise en route du traitement et au cours des deux premières semaines pour faire un point sur la tolérance du médicament et l’évolution des problèmes ;

• vers 4 semaines après la mise en route du traitement pour faire un point sur son efficacité ;

• régulièrement durant les 6 - 8 mois qui suivent la mise en route du traitement (période pendant laquelle le risque de réapparition des symptômes est maximal). De façon générale, tout traitement antidépresseur doit être accompagné d’informations sur la dépression et le traitement et d’un soutien relationnel. La qualité de la relation établie entre le médecin et la personne est déterminante.

Peut-on associer d’autres médicaments aux antidépresseurs ?

Pour soulager rapidement l’angoisse, le médecin peut prescrire en début de traitement un médicament anxiolytique (« tranquillisant »). Mais cette prescription doit être temporaire. Les anxiolytiques ne soignent pas la dépression et ne doivent pas être pris pendant plus de quelques semaines. Au-delà, leur action est diminuée et le risque de dépendance physique est réel (ce qui n’est pas le cas, on l’a vu, avec les antidépresseurs). Parfois, en fonction du type de dépression, d’autres médicaments pourront être prescrits, notamment des stabilisateurs de l’humeur.

Que faire en cas d’effets indésirables des antidépresseurs ?

Comme tout médicament, les médicaments antidépresseurs peuvent avoir des effets indésirables.. Selon les types de médicaments, ces effets indésirables peuvent par exemple être : la somnolence (ou au contraire l’excitation), la constipation, la prise ou la perte de poids, la sécheresse de la bouche, les baisses de tension, les difficultés sexuelles… Chez les personnes âgées, il existe des risques importants de baisse de pression artérielle en position debout qui peut être gênante, particulièrement si elles éprouvent des troubles de l’équilibre. Une surveillance médicale particulière est nécessaire chez ces patients.

Il est indispensable de parler de ces possibles effets indésirables avec le médecin au moment de la prescription de l’antidépresseur et de lire attentivement la notice du médicament.

Les effets indésirables évoqués par le médecin ou la notice du médicament ne surviennent pas chez tous les patients et ne sont pas tous obligatoirement présents chez une même personne. Certains de ces effets indésirables sont liés au mécanisme d’action de l’antidépresseur. Un grand nombre de ces effets vont disparaître avec la poursuite du traitement, il existe par ailleurs très souvent des solutions pour corriger ces effets.

Lorsque qu’ils sont très désagréables, il faut aborder avec son médecin l’éventualité d’un changement d’antidépresseur.

D’autres thérapies, plus spécifiques, peuvent parfois être proposées pour certaines formes de dépression (dépression modérée, dépression sévère, dépression de type saisonnier…).

La photothérapie est proposée pour les épisodes dépressifs de type saisonniers, formes de dépression dont on pense qu’elles sont liées au manque de lumière naturelle pendant l’hiver. Elle consiste à exposer tôt le matin le patient à une certaine quantité et qualité de lumière. Ce traitement peut être effectué à l’hôpital et, dans certains cas, à domicile, à l’aide d’une lampe spéciale.

La stimulation magnétique transcrânienne est proposée pour des formes modérées de dépression, lorsque le traitement médicamenteux antidépresseur est inefficace ou qu’il présente des effets indésirables trop désagréables. Il consiste à appliquer des impulsions magnétiques brèves par l’intermédiaire d’un casque. Le patient reste conscient, n’est pas anesthésié et ne ressent pas de douleur. Le traitement a lieu au cours d’une hospitalisation avec des séances quotidiennes pendant une durée de 15 jours.

L’électroconvulsivothérapie (également appelée sismothérapie) est un traitement irremplaçable et généralement très bien toléré pour certaines formes sévères de dépression. Elle est administrée dans des conditions de confort qui n’ont plus rien à voir avec les électrochocs d’autrefois. Le traitement s’effectue sur plusieurs séances lors d’une hospitalisation. Un courant électrique bref (quelques millisecondes) et de faible intensité est délivré sous anesthésie générale. Sa durée ne dépasse pas une à deux minutes. L’équipe médicale est présente pendant toute la durée de la séance et continue sa surveillance pendant les heures qui suivent le traitement.

En complément des traitements évoqués dans ce chapitre, il est bien sûr aussi très important pour la personne souffrant de dépression de prendre soin d’elle : des actions de soin complémentaires que l’on peut mettre en place soi-même (pratique de certaines activités physiques, régime alimentaire équilibré, vigilance vis-à-vis de l’alcool et des substances addictives…) peuvent améliorer la qualité de vie de la personne.

La plupart des formes de dépression peuvent être soignées sans avoir besoin d’aller à l’hôpital. L’hospitalisation peut cependant s’imposer en cas de dépressions sévères, de traitements complexes nécessitant un suivi médical particulier ou lorsque le patient est en danger et nécessite une prise en charge (risque de suicide, perte d’autonomie…).

L’hospitalisation a par elle-même une vertu soignante. Espace éloigné du contexte dans lequel s’est développée la dépression, le lieu d’hospitalisation est un cadre dans lequel il est enfin possible d’être malade, sans chercher à cacher sa maladie. La personne hospitalisée peut alors se concentrer sur elle-même et sur son traitement.

La durée de l’hospitalisation nécessaire en cas de dépression dépend de la gravité du trouble. En règle générale, une hospitalisation comprise entre quinze jours et trois semaines est suffisante.

Le médecin généraliste est souvent le premier interlocuteur pour les problèmes de santé. Depuis la récente réforme de l’Assurance maladie, c’est souvent lui que l’on choisit comme médecin traitant. Il est compétent pour diagnostiquer les problèmes de santé mentale (notamment la dépression) et pour proposer un traitement adapté.

Il peut également orienter vers un professionnel en santé mentale.

Le psychiatre est un médecin spécialisé qui a reçu, après ses études de médecine, un enseignement supplémentaire de quatre ans sur les maladies mentales et leurs traitements. En tant que médecin, il est habilité à prescrire des médicaments, des examens et des soins, et à rédiger des certificats médicaux.

Il peut aussi proposer une psychothérapie. Celle-ci peut être réalisée avec lui ou avec un autre professionnel.

Une consultation de psychiatrie dure environ trente minutes. Elle comporte toujours un échange verbal approfondi et peut être accompagnée, si nécessaire, d’une prescription médicamenteuse.

Une fois le diagnostic posé, le médecin généraliste et/ou le psychiatre peuvent assurer eux-mêmes la prise en charge thérapeutique.

En fonction de la situation et des souhaits du patient, ils peuvent également orienter vers d’autres professionnels, des psychologues par exemple.

Le psychologue a effectué cinq années de psychologie à l’université et possède un diplôme de 3e cycle (DEA, DESS ou master). Il est habilité à effectuer un bilan de personnalité à l’aide de tests et d’un questionnement approfondi. Il effectue des entretiens cliniques et peut aussi réaliser des psychothérapies. En revanche, le psychologue n’est pas un médecin : il ne peut donc pas prescrire de médicaments et les séances chez un psychologue ne sont remboursées par l’Assurance maladie que dans les établissements publics (CMP, hôpital de jour, Centre d’accueil et de crise…).

Comme tous les professionnels de santé, le médecin généraliste, le psychiatre et le psychologue sont tenus au secret professionnel. On peut donc leur parler en toute confiance.

Les soins pour épisode dépressif sont pris en charge par l’Assurance maladie et les assurances complémentaires, au même titre que toute autre maladie.

Tous les soins, médicaments et psychothérapies – y compris les consultations de psychologues – dispensés dans les établissements du secteur public (CMP, hôpitaux de jour, etc.) sont pris en charge par l’Assurance maladie.

Les consultations de médecin généraliste ou de psychiatre en cabinet privé sont remboursées selon les conditions définies dans la réforme du parcours de soin.

Dans le cadre du parcours de soin, pour bénéficier du taux optimal de remboursement, il est nécessaire de consulter son médecin traitant avant d’aller consulter un psychiatre (sauf pour les personnes de moins de 26 ans, qui peuvent s’adresser directement à un psychiatre, sans perdre le bénéfice du taux habituel de remboursement des soins).

Les tarifs des consultations de psychiatres sont variables :

• les psychiatres conventionnés en secteur 1 (environ 6 psychiatres sur 10) ont des honoraires fixés. L’Assurance maladie prend en charge 70 % de la consultation. Les 30 % restant (le « ticket modérateur ») sont à la charge de la personne ou de son assurance complémentaire, sauf pour les personnes exonérées du ticket modérateur au titre de l’ALD n° 23 (« Affections psychiatriques de longue durée ») ;

• les psychiatres libéraux conventionnés en secteur 2 déterminent eux-mêmes leurs tarifs. Mais ils s’engagent à le faire avec « tact et mesure » et le patient est toujours remboursé sur la base du tarif de secteur 1 (soit 70 % de la consultation de secteur 1 prise en charge par l’Assurance maladie). Certaines assurances complémentaires, en fonction de la formule choisie, peuvent rembourser les dépassements d’honoraires (en partie ou totalement), au moins pour un certain nombre de consultations chaque année ;

• d’autres psychiatres exercent en dehors de la convention. Ils fixent librement leurs honoraires, et ceux-ci ne sont remboursés par l’Assurance maladie que sur la base d’un montant forfaitaire (actuellement 1,46 euros).

Les consultations de psychologues non médecins en cabinet privé ne sont pas remboursées par l’Assurance maladie, mais certaines assurances complémentaires, selon la formule choisie, proposent le remboursement, au moins partiel, d’un certain nombre de séances.

Un arrêt de travail en cas de dépression peut être prescrit par le médecin, surtout en début de traitement. Il peut y avoir trois raisons à cela, qui relèvent soit de la maladie, soit de son traitement, soit du travail lui-même :

• la dépression, en raison de ses symptômes, peut rendre temporairement impossible la poursuite d’une activité professionnelle. En effet, elle peut diminuer de manière importante l’initiative, la concentration, la mémoire et, surtout, modifier profondément les relations avec les autres personnes ;

• le médecin, dans certains cas, peut choisir de prescrire un médicament calmant. De ce fait, surtout en début de traitement, la poursuite d’une activité professionnelle peut être difficile et la conduite automobile peut s’avérer dangereuse ;

• le travail lui-même peut parfois avoir une influence néfaste sur la dépression (par exemple dans le cas d’un harcèlement ou d’activités particulièrement stressantes). Il n’est cependant pas toujours possible de prendre de la distance avec son travail, même si celui-ci est identifié comme un facteur déstabilisant. Dans ce cas, il faudra demander à rencontrer rapidement le médecin du travail afin de préparer au mieux le retour à la vie professionnelle.

Toutefois, et dans la plupart des cas, l’arrêt de travail ne sera pas poursuivi très longtemps. L’activité et les liens professionnels sont un élément d’équilibre et de construction de l’identité, un facteur de socialisation essentiel et un moteur de confiance en soi. Le travail peut en cela favoriser la guérison.

Qu’est-ce que le temps partiel thérapeutique ?

Une reprise du travail avant la guérison totale de l’épisode dépressif est le plus souvent considérée comme pouvant favoriser la guérison. Toutefois, la persistance de manifestations de la maladie (fatigue, difficultés de concentration…) peut indiquer que la personne ne peut être à son plein rendement et qu’une surcharge de travail risque de précipiter la réapparition des symptômes.

Dans ce cas, il est parfois possible de travailler à temps partiel en percevant tout ou partie de ses indemnités journalières [1]. Un temps partiel thérapeutique (on parle habituellement de « mi-temps thérapeutique ») nécessite l’avis de trois médecins (le médecin traitant, le médecin conseil de l’Assurance maladie, le médecin du travail) et l’accord de l’employeur. Pour être accordé, il doit s’intégrer dans un projet de soin précis conduisant à terme à une reprise du précédent emploi à temps complet.

Seul le diagnostic d’un médecin peut établir de manière précise si votre proche souffre ou non de dépression. Cette maladie peut avoir différents degrés de gravité. Il est en effet très difficile d’identifier la maladie car certains de ses symptômes ressemblent superficiellement à l’expression d’émotions « courantes » (tristesse, découragement…) que tout le monde ressent et parvient généralement à surmonter.

Il est cependant possible de repérer les différences entre un découragement passager et une dépression. Dans le cas d’une dépression, d’autres signes se manifestent, en même temps et sur une longue durée : insomnie, troubles de la concentration ou de la mémoire, désintérêt pour les sujets ou les activités qui motivent habituellement la personne, grande difficulté à se lever le matin, souffrance accentuée au petit matin.

Il est dans l’intérêt de votre proche de consulter un médecin le plus rapidement possible. Vous pouvez l’y aider en l’encourageant à effectuer cette démarche. Vous pouvez au besoin l’aider à trouver un professionnel de santé, à prendre rendez-vous et éventuellement l’accompagner. Si la situation vous semble grave et que votre proche est incapable de se décider, n’hésitez pas à appeler vous-même son médecin traitant pour une visite à domicile ou, dans les cas les plus extrêmes, à composer un numéro d’urgences médicales.

Si vous êtes amené à contacter vous-même un professionnel de santé pour votre proche, ne lui dissimulez pas la réalité de sa souffrance (ou le risque suicidaire éventuel). Parlez-lui des symptômes qui vous inquiètent.

Votre proche peut avoir besoin que vous le souteniez dans son projet de soins. Vous pouvez ainsi le soutenir si nécessaire pour bien suivre le traitement qui lui a été prescrit et l’inciter à consulter à nouveau avant de prendre une décision d’arrêt. En revanche, il serait tout à fait préjudiciable que vous l’incitiez à prendre un traitement qui a été efficace pour quelqu’un d’autre ou pour vous-même.

Si une hospitalisation a été préconisée par le médecin, assurez votre proche de votre présence, de votre soutien et de votre disponibilité durant la période d’hospitalisation : celle-ci peut être nécessaire en cas de dépression sévère. Il peut être utile d’accompagner votre proche s’il a besoin d’aide pour les formalités d’admission. Il est parfois utile de préserver la tranquillité de la personne dépressive en suspendant temporairement les visites et les contacts téléphoniques. Si cela s’avère nécessaire, le personnel de l’hôpital pourra proposer à l’entourage cet aménagement.

Pour être efficace, ce soutien suppose le respect d’une « bonne distance » avec la personne dépressive, une présence bienveillante mais pas « étouffante », de l’affection, de l’écoute et de la patience. Il ne sert à rien d’accabler votre proche de « bons conseils » (« Si j’étais toi, je ferais… ») ou d’injonctions (« Ne te laisse pas aller ! », « Bouge-toi un peu au lieu de traîner au lit tous les matins ! »…). Ils ne feront en effet qu’aviver ses sentiments de culpabilité et d’impuissance. Souvenez-vous que la dépression est une maladie : demanderiez-vous à une personne atteinte de la grippe d’arrêter d’avoir de la fièvre ? En revanche, vous pouvez rassurer votre proche en lui disant (en lui répétant au besoin) que vous comprenez ses difficultés, qu’il n’est pas fou, que la dépression est une maladie qui touche beaucoup de monde et que l’on peut s’en sortir avec de l’aide et du temps.

Pour encourager votre proche à vous parler, il est préférable que vous gardiez une attitude « ouverte », et que vous l’écoutiez avec attention et patience (même s’il a tendance à « ressasser » ou à rester sourd aux apaisements que vous venez de lui prodiguer). Il est également important que vous vous montriez sensible aux efforts faits par votre proche et que vous les souligniez (par la parole, un geste ou un sourire) afin de le valoriser.

Même si elle n’en donne pas l’impression, une personne qui souffre de dépression est très sensible aux offres d’aide (courses, ménage, cuisine, bricolage…) et aux petites attentions. Attention cependant à ne pas être trop maternel ou envahissant. Si votre proche se sent infantilisé, vous risquez de renforcer son sentiment de dévalorisation (« Je ne suis plus bon à rien »).

Vous pouvez aider et motiver votre proche en l’invitant à faire avec vous des promenades, des sorties. L’encourager sans le harceler à poursuivre certaines activités qui lui procuraient du plaisir (« hobbies », sports ou activités culturelles) est également une forme de soutien utile. Rappelez-vous cependant qu’il peut être contre-productif de brusquer votre proche ou de lui imposer trop d’exercices ou de visites. Une personne dépressive se fatigue très vite car elle lutte en permanence contre sa fatigue et ses idées noires.

Un changement radical de vie, de travail, de résidence ou des vacances lointaines ne peuvent pas résoudre à eux seuls les problèmes de dépression, ils peuvent même parfois les aggraver. On ne se sépare pas de son vécu en changeant de cadre de vie ; partir en vacances lorsqu’on souffre de dépression ne fait que retarder le début de l’indispensable traitement et risque même d’aggraver la dépression par la perte des repères habituels.

Si des enfants ou des adolescents habitent avec votre proche, expliquez-leur que ce dernier n’est pas responsable de son état, qu’il s’agit d’une maladie, qu’il a besoin de soins et de leur soutien.

Quand votre proche va mieux, laissez-le reprendre le fil de sa vie à son rythme. Un certain temps (habituellement, plusieurs mois) peut être nécessaire avant qu’il se sente à nouveau à l’aise dans son entourage familial, amical ou professionnel.

Les idées de suicide sont fréquentes en cas de dépression, elles font d’ailleurs partie des symptômes de cette maladie.

Le risque suicidaire ne doit pas être sous-estimé : environ 7 % des personnes touchées par la dépression meurent par suicide. Cependant, il faut savoir que l’immense majorité des personnes en proie à des idées de suicide ne feront pas de tentative.

Les signes de risque suicidaire ne sont pas toujours faciles à repérer. Il faut être particulièrement alerté par :

• l’évocation d’un « départ » ou de la volonté de « rejoindre des êtres disparus » ;

• les dons d’objets qui ont une valeur affective pour votre proche ;

• la mise en ordre de ses affaires personnelles ; la prise de dispositions testamentaires ;

• la prise de contacts pour remercier ou dire « au revoir » ;

• un apaisement ou un soulagement soudain sans raisons apparentes. Cette « amélioration » inattendue peut être provoquée par la décision de passer à l’acte et par la perspective de mettre ainsi un terme à ses souffrances.

Toutes les recommandations dans ce domaine sont unanimes : les idées de suicide peuvent et doivent être abordées par les proches, les professionnels et, de façon générale, par tous ceux qui se font du souci pour la personne.

La meilleure façon d’aborder l’existence éventuelle d’idées de suicide est d’identifier ce qui fait souffrir la personne (être fatigué, ne pas pouvoir dormir, ne plus pouvoir aimer les siens, se sentir incapable…) et de poser quelques questions simples et directes :

« Je comprends que trop de choses te font souffrir actuellement. Est-ce que, quand tu n’en peux plus, tu en arrives à penser au suicide ? »

Si oui, « As-tu pensé comment le faire ? »

Si oui, « As-tu pensé quand le faire ? »

Si l’on craint de parler avec une personne de ses idées de suicide, c’est souvent par peur d’« encourager » celles-ci et de conduire à un geste suicidaire. En fait, c’est tout le contraire qui se passe. Quand les questions sont posées avec douceur et respect, la personne est soulagée que quelqu’un d’autre comprenne vraiment ce qu’elle endure et soit un témoin de sa souffrance. Parler avec elle est donc la première étape pour briser son isolement.

Si vous pensez que votre proche est en crise suicidaire, vous pouvez appeler une ligne téléphonique spécialisée où un professionnel compétent vous indiquera la démarche à suivre. Rester à proximité et éloigner le(s) moyen(s) de suicide qui seraient à la disposition de votre proche (arme, médicaments…) peut aider à décourager une tentative. Vous pouvez aussi accompagner votre proche à l’hôpital ou dans une structure spécialisée.

La dépression est une maladie que l’on met parfois beaucoup de temps à identifier et dont le traitement se fait toujours dans la durée.

Pendant toute cette période, vous aurez à partager la souffrance de votre proche et à trouver la force de lui apporter tout votre soutien et votre amour.

C’est pourquoi il est indispensable que vous vous préserviez de l’usure et du découragement. Avec le temps, ceux-ci risquent en effet de se transformer en colère et en agressivité et d’avoir un effet contre-productif sur le traitement de la dépression de votre proche.

Voici quelques conseils pour vous permettre de rester « aidant » et efficace :

• on peut parfois se sentir coupable quand un proche souffre de dépression. Rappelez-vous cependant qu’il s’agit d’une maladie aux multiples origines (biologiques, psychologiques, environnementales…) ;

• il peut arriver qu’on se sente impuissant face à la maladie. Dans ces cas-là, souvenez-vous que vous n’êtes pas seul : des spécialistes (professionnels de santé et associations sont là pour aider votre proche, vous pouvez vous appuyer sur eux ;

• se replier sur soi, s’enfermer dans une bulle seul avec votre proche n’est pas une solution, ni pour lui, ni pour vous. Il est important que vous preniez le temps de souffler, de continuer à vivre, à pratiquer des activités personnelles dans lesquelles vous trouvez du plaisir. Il est également essentiel que vous preniez en compte votre propre souffrance, que vous parliez à d’autres de ce que vous ressentez. Si vous vous sentez débordé, n’hésitez pas à faire appel pour vous-même à un professionnel de santé ou à une association spécialisée. Vous n’en aiderez que mieux votre proche.

Dire ce que l’on ressent à des personnes de confiance quand on va mal est un conseil valable pour tout le monde, à tout moment de la vie. Revenir sur une expérience douloureuse, la partager avec un proche, pleurer si l’on en a envie… tout cela fait partie d’un processus naturel qui permet d’aller mieux.

Bien sûr, quand on souffre de dépression, il n’est pas évident de parler de ses sentiments et de ses émotions. Cette maladie génère en effet une culpabilité, un sentiment d’échec et un fatalisme tels qu’on a l’impression que toute aide extérieure est inutile. Cette impression est fausse, évidemment. Il existe des traitements efficaces de la dépression et l’entourage peut jouer un rôle non négligeable dans l’accompagnement de ces traitements

C’est pourquoi, autant que possible, même si c’est parfois difficile, il est particulièrement important d’accepter d’être aidé, d’exprimer ce que l’on ressent, de faire confiance aux personnes qui nous aiment, en chassant de nos pensées l’idée qu’elles nous considèrent comme un enfant, comme un « être inférieur » ou comme un « malade mental ».

Il est également essentiel, une fois l’aide acceptée, de ne pas se laisser envahir par un sentiment de mauvaise estime de soi, ou par la crainte d’être jugé ou déconsidéré, que ce soit par ses proches ou par son médecin. Par son médecin, en particulier, car cela pourrait conduire à lui dissimuler certaines informations essentielles au diagnostic et aux traitements (réalité de la prise du traitement, effets indésirables, niveau réel de souffrance…).

Apprendre à détecter les signes précurseurs d’un épisode dépressif, c’est se mettre en position d’entreprendre une démarche de soin dans les meilleurs délais et d’éviter ainsi une aggravation de la maladie.

Ces signes varient d’une personne à l’autre (chacun peut avoir ses propres signes) mais ce sont souvent les mêmes qui réapparaissent chez un même individu dans le cas de troubles récurrents (qui se répètent dans le temps).

Les signes précurseurs les plus fréquents sont :

• un changement de l’humeur (notamment une tristesse et des pleurs sans motif) ;

• une perte d’intérêt pour les activités qui font habituellement plaisir ;

• des troubles du sommeil (réveil aux petites heures du matin, sommeil non réparateur…) ;

• une anxiété de fond avec des moments plus aigus, notamment lors de situations jusqu’alors considérées comme routinières et sans danger (sortir faire les courses, par exemple) ;

• une irritabilité inhabituelle qui nécessite beaucoup d’énergie pour être contrôlée ;

• une fatigue importante ou un ralentissement des mouvements ;

• une impossibilité à agir, à accomplir les tâches quotidiennes ;

• une sensibilité exacerbée au bruit ou à l’agitation environnante ;

• des modifications inhabituelles (diminution ou augmentation) de l’appétit ;

Savoir reconnaître ses propres signes est particulièrement utile dans le cas de troubles récurrents. Tenir un journal en notant son humeur au fil des jours est une bonne idée, pour soi-même et pour son médecin.

La dépression est un phénomène complexe dans lequel interviennent plusieurs causes ou facteurs : des facteurs biologiques, des facteurs psychologiques, des facteurs liés à l’environnement. Ces facteurs ne sont pas indépendants les uns des autres, au contraire, ils interagissent entre eux. Contre la dépression, il est donc particulièrement efficace d’agir sur tous ces facteurs en même temps, afin de générer une dynamique positive qui va vers l’amélioration de l’état dépressif.

Certaines actions (suivre une psychothérapie, prendre des médicaments antidépresseurs…) nécessitent le recours à un professionnel. On peut essayer de réaliser soi-même d’autres actions : par exemple, pratiquer certaines activités physiques ; améliorer son alimentation ; dormir et prendre ses repas à des heures régulières ; limiter sa consommation d’alcool, de médicaments anxiolytiques et de substances psychotropes (cannabis, autres drogues) ; maintenir des relations sociales.
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Comprendre la dépression
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